Conférence en Histoire de l’Art animée par Catherine Koenig, conférencière nationale
Samedi 30 septembre à 14h30
Bleu de l’outremer, comment extraire le pigment bleu du lapis lazuli – voyage à travers le bleu de l’Égypte antique aux fresques de Giotto
Ce bleu outremer est incomparable et infiniment précieux. Extrait des montagnes d’Afghanistan par le travail harassant des mineurs, il a voyagé à dos de chameaux, de mulets, de dromadaires. Son prix est exorbitant car il est considéré comme une pierre précieuse et il est si rare. Pourtant on ne sait pas extraire le pigment qui lui donne sa couleur avant le XIIIe siècle. Mais comment les Égyptiens ont-ils réussi à trouver un bleu si intense produit de manière chimique ? La recette perdue, il va falloir attendre le XIIIe siècle de notre ère et Cennino Cennini qui transmettra la recette du bleu de Giotto. L’histoire de la quête du bleu est une histoire fascinante…
Photo : Giotto, Le sacrifice d’Abraham – Chapelle Scrovegni, Padoue. 1305
Samedi 18 novembre à 14h30
Voyage à travers le bleu à l’époque contemporaine
En 1706, Diesbach, marchand de couleurs à Berlin découvre accidentellement la puissance colorante d’un bleu qu’il appelle bleu de Prusse. Bleu intense, solide, couvrant, peu cher, facile à fabriquer, il devient le bleu à la mode. On le retrouve partout. Puis c’est au tour du bleu outremer que l’on essayera de fabriquer de manière synthétique. Le premier à trouver la formule est Guimet qui fera fortune en vendant son bleu aux lavandières. Ce bleu est si peu cher que les peintres l’utilisent avec délectation. Le bleu va devenir la couleur romantique par excellence. Les amoureux offriront des fleurs bleues, les jeunes filles des robes bleues. Mais c’est aussi le blues des esclaves des plantations qui lancent leur chant poignant dans la nuit noire.
Au XXe siècle, de nouveaux pigments arrivent sur la palette des artistes. Henri Matisse, Yves Klein, Monique Frydmann, Mark Rothko explorent le bleu infini, profond, envoûtant.
Réservations obligatoires au 03 82 56 12 43 ou par mail à l’adresse : e.bordin@centre-jacques-brel.com
