Du 25 février au 23 avril 2016

Exposition collective

Martine Luttringer, Michèle Perozeni, Yeun-Kyung Kim

Verre contemporain

Cette mise en espace intitulée 3ANGLES est une volonté du centre jacques brel de présenter le travail de 3 artistes contemporains qui explore le verre, qui cherche à lui donner d’autres sensations dans une démarche artistique ouverte.

3 artistes qui ont un lien étroit avec la Haute Ecole des Arts du Rhin de Strasbourg, puisque Michèle PEROZENI y a été enseignante au sein département verre, que Yeun-Kyung KIM lui a succédé et enseigne dans ce même atelier. Pour sa part, Martine LUTTRINGER a fréquenté cette ancienne Ecole des Arts Décoratifs en tant qu’élève pour devenir elle aussi enseignante, en arts plastiques à Sarrebourg. Le centre jacques brel a une longue histoire avec cette école, et les artistes qui en sont issus, puisque déjà en 1994 il a exposé le travail de Pierre Riehl, lui même enseignant et sculpteur verrier.

Yeun-Kyung KIM dans sa proposition « Au fil du temps » nous offre des roses noires en suspension. Elles sont présentées la tête pointant vers le bas en direction d’un miroir, leurs tiges sont remplacées par des fils transparents, positionnés vers le plafond tombant comme une pluie noire. Elles ne fanent pas, semblent être éternelles, comme si le temps s’était arrêté et avait modifié leur essence même. Les miroirs au sol renvoient l’image des roses selon le positionnement que l’on choisit de prendre, orientant les points de vue à travers leur singularité mais aussi leur unicité. Leur installation invite le spectateur à se déplacer, à envisager son expérience selon une distance spéciale mais aussi temporelle. Il s’agit de mettre en place une mémoire des objets pouvant déformer une réalité, l’amplifier ou la réduire.

Martine LUTTRINGER a pour but de réincarner des objets de matière noble en les associant au verre. Son œuvre témoigne d’une constante recherche de l’essentiel et de l’essence des choses. Elle se passionne ainsi pour la peinture mais aussi pour le verre et ses résonnances, en créant un langage poétique et visuel. La problématique de temps est sienne depuis de nombreuses années, et l’enveloppe de verre des ses sculptures protège et met en lumière des éléments glanés au fil du temps. Sous cette chaire poreuse, verres brisés, végétaux, plumes, cornes et ossements d’animaux sont figés. C’est l’émotion qui la guide dans cet aller-retour entre l’extérieur et l’intérieur de sa sculpture, entre rêve, désir et vestiges du temps.

Michèle PEROZENI ses œuvres oscillent entre finitude et immensité, entre temps et espace. Leur fragilité renvoie à des interrogations récurrentes pour l’artiste sur la place de l’homme dans l’univers, ses origines et ses perspectives. Elle nous offre une contemplation du monde, certes empreinte d’un regard poétique, mais avec des propos engagés quant aux conséquences de l’activité humaine sur notre planète. Elle dit «  Mon univers est une page blanche, démesurée, désertique, âpre comme l’Arctique où se dissimule l’histoire de l’humanité. Mon cercle polaire est peuplé de bois de cervidés dont la forme végétale à elle seule semble sortir de nulle part. Métaphores puissantes qui peuplent nos vies intérieures, un souffle silencieux au cœur. Autant de questionnements sur la dualité des rapports que l’homme entretient avec lui-même, la nature et les forces qui l’habitent. »

Vernissage, le jeudi 25 février 2016 à 18h30


Martine Luttringer

« je me souviens du Yack » / verre, os, poil, métal / h90 cm x l 35 cm
crédit photo : Jean-Mouis Hess

Michèle Perozeni

Glaciale dérive – 2016- Paraffine – Crédit photo : M Perozeni 

Yeun-Kyung KIM

Au fil du temps, cristal noir, fil, miroir
1000 roses en cristal noir – dimension de miroir : 40 plaques de 74,5×74,5x2cm / 2015
Crédit photo : Pagace Frédéric

Pin It on Pinterest